L’histoire de Barcelone: de l’origine de son nom
à sa fondation.
L’histoire commerciale de Barcelone, capitale de la Catalogne, commence avec les Phéniciens et les Grecs et s’affirme avec l’expansion de l’empire romain. Le nom de la ville Barcino est d’ailleurs lié à deux jolies légendes:
La versión Grèque
Cette première histoire nous raconte que la ville fut fondée par le demi-dieu Heraclès (Hercule en latin).
Jason et les Argonautes, à la recherche de la Toison d’or, s’embarquèrent sur 9 vaisseaux. Au cours de l’expédition, les bateaux essuyèrent une violente tempête qui aurait causé le naufrage de 8 navires tandis que la neuvième embarcation aurait réussi à atteindre la côte et finalement échoué au pied de Montjuic. Le fils de Zeus et d’Alcmène, informé des évènements aurait décidé de fonder une ville qui, attestant du miracle, serait peuplée par les survivants de la barca nona (neuvième barque), lui donnant ainsi son nom: Barcanona
Pour en savoir plus sur le mythe fondateur d’Hercule
La versión carthaginoise
Une autre version fait remonter l’origine de la ville aux Carthaginois. Ils auraient fondé et donné le nom de Barcino en l’honneur du père d’Hannibal, Hamilcar Barca, illustre général qui mena les expéditions militaires en Hispanie, lors des guerres puniques qui opposèrent Rome et Carthage.
Toutefois ces légendes sont en contradiction avec les trouvailles archéologiques qui prouvent la présence d’un village indigène ibérique (les laietans) appelé Barkeno au pied de la colline de Montjuïc à l’époque où les Romains vinrent s’y établir. De plus, Hamilcar ne serait jamais venu jusqu’à Barcelone. Ce sont néanmoins ces manoeuvres militaires vers le nord de l’Hispanie qui auraient provoqué l’arrivée des romains.
La période romaine: la fondation de la ville
Entre l’an -10 et l’an -15 fut fondée la colonie romaine COLONIA IULIA AUGUSTA FAVENTIA PATERNA BARCINO, au pied du mont Taber. (Barcino se prononce Barkino)
Ce n’était pas une grande ville, mais plutôt un lieu de villégiature pour les romains à la retraite. Les grandes villes romaines de l’époque étaient Empuriabrava et Tarragone. Barcino était protégée par d’importantes fortifications construites de manière à ce que les rues aillent de la mer vers la montagne et perpendiculairement, du fleuve Besos jusqu’au fleuve Llobregat. Au sommet du mont Taber, et à l’intersection du Cardus et du Decumanus, trônait la place du Forum…bref, une ville romaine classique quoique petite.
A l’époque du déclin de l’empire, vers le 4ème siècle de notre ère, les fortifications qui protègent la toute jeune ville de Barcino furent surélevées.
Les Visigoths débarquent
Les nouveaux contreforts m’empéchèrent donc pas que la ville soit finalement conquise par les Visigoths et les Vandales, pour devenir la capitale provisoire du royaume d’Ataülf en 415. La ville ne perdit pas pour autant son importance religieuse puisqu’elle fut choisi pour accueillir deux conciles, en 540 et en 589.
Des gisement archéologiques sous l’église de Sant Just ont permi d’identifier le nom de la ville sous le court règne des Visigoths: Barchinona (qui se prononce Barkinona)
de l’incursion musulmane à son indépendance
l’Espagne devint un terrain de rencontre entre la culture chrétienne et la culture musulmane. Les Arabes conquirent la ville de Barshiluna en 716 et Al-Hurr ath-Thaqafi en devint l’Emir. La plupart de la population se serait convertit à l’islam, sauf une minorité chrétienne à laquelle on tolèra le culte et un gouvernement particulier.
Les arabes resteront dans la ville jusqu’en 800, lorsque les troupes de Louis le Pieux, fils de Charlemagne, reconquirent la ville pour l’inclure dans la Marche Hispanique de l’Empire Franc.
Découvrez ici l’histoire du siège de la ville en 801
Guifré le velu, héros national catalan, combattit les Arabes au côté de Charles le Chauve avec tant de courage que le roi franc accorda l’indépendance à Barcelone. Guifré est considéré comme le premier comte héréditaire de Catalogne qui siégea dans la capitale du comté: Barcelona.
De Barkeno a Barcino, en passant par Barshiluna puis Barcelona, il n’y a qu’un pas…quelques dissimilations de consonnes par-ci par-là et le tour est joué: Welcome to Barcelona!!